Saint-Marc est à la fois une commune d'Haïti,
la deuxième ville du département de l'Artibonite, le nom de l'arrondissement
de Saint-Marc.
Environnement physique
La Commune de Saint-Marc se situe entre le bassin de l'Artibonite et le golfe de la
Gonâve (entrée de la baie de Saint-Marc),
face au versant nord de la chaîne des Matheux.
Elle est bornée au nord par la Commune de Grande-Saline,
au sud par la Commune de l'Arcahaie et à
l'ouest par le golfe de la Gonave. Elle s'étend sur une superficie de 545,23 km2 répartie en six sections communales.
Sections Communales et superficie (km2)
- 1re Section Délugé : 58,91
- 2e Section Bois-Neuf : 132,18
- 3e Section Goyavier : 46.63
- 4e Section Lalouère (Hauts de Saint-Marc) : 96,40
- 5e Section Bocozelle :180,36
- 6e Section Charettes : 33,75
Réseau hydrographique
La Commune de Saint-Marc est traversée par un important réseau de cours
d'eau : la rivière de Freycineau, la Grande et la Petite Rivière de Saint-Marc,
les deux rivières Lanzac et Abricot situées dans la 1re Section de
Délugé et le fleuve Artibonite prenant sa source en République
dominicaine.
Il convient de souligner que la Grande Rivière de Saint-Marc naît de la
jonction de deux affluents : la rivière Veuve et la rivière Kobe.
Occupation des sols
L'agriculture occupe près de 40 % des terres de la commune. Elle est
de type pluvial dans les 3e et 4e sections et de type
irrigué dans les 1re, 2e, 4e, 5e et
6e sections. Les zones de montagnes totalisent 41,6 % de la
superficie totale de la commune et les zones de plaines 24,74 %. Les zones
de plaines sont essentiellement couvertes de bananiers, d'arbres véritables, de
cocotiers et d'avocatiers. Les zones de savane (zone rizicole) viennent en
troisième position dans la commune et occupent 17,32 %. Cette zone
correspond à la Section communale de Bocozelle. À côté des zones de savane, on
retrouve des pâturages avec une superficie représentant près de 6 %. Les
espaces de forets et d'agroforesterie représentent respectivement 3,54 %
et 4,63 % de la superficie totale.
Conditions climatiques
La Commune de Saint-Marc se trouve dans la zone de climat tropical
semi-aride. Elle est caractérisée par deux grandes variations
climatiques : une saison pluvieuse s'étendant du mois d'avril à octobre (1
300 mm/an) et un période sèche de novembre à mars (220 mm/an). La pluviométrie
moyenne mensuelle est de 128 mm. La température moyenne annuelle de la
Commune se situe autour de 27 degrés Celsius.
Contraintes et potentialité
La Ville de Saint-Marc est localisée dans la partie nord d'une plaine
littorale en forme de croissant, limitée à l'ouest par la mer et à l'est par
des reliefs montagneux qui la verrouillent au sud et au nord.
Démographie
La commune est peuplée de 242 485 habitants (recensement par
estimation de 2009).
Plus de la moitié de la population réside dans le milieu urbain de
Saint-Marc, environ 53 %.
Densité : 436 hab./km2
Géographie
Coordonnées : 19° 07′ 00″ Nord
72° 42′ 00″ Ouest
Superficie : 55 656 ha = 556,56 km2
Histoire
La ville est située sur le site d'une ancienne bourgade indienne Taïno, appelée « Amany-i ». La ville a été
fondée par les Français en 1716, durant la période coloniale.
Première moitié
du XVIIIe siècle
Des comptoirs de grandes maisons de France s'établirent à Saint-Marc ;
elles s'adonnaient au commerce « en droiture » avant de toucher plus
tard à la traite négrière, génératrice d'énormes profits. Les premiers à s'y
installer sont les représentants de la famille Grou de Nantes en 1720.
L'actuelle région des Hauts de Saint-Marc, connue sous le nom officiel de
Lalouère (4e section communale de Saint-Marc), est un territoire qui
a été mis en valeur et développé par des ressortissants de la région de Nantes. Les colons, transplantés dans le nouveau
cadre de Saint-Marc et trouvant des ressemblances frappantes avec leur Loire
natale, l'ont alors dénommée « la Loire » qui devint beaucoup plus
tard « Lalouère ».
La ville de Saint-Marc, à peine fondée, a vu également fondre sur elle un
nombre significatif d'aventuriers et de négociants et de représentants des
grosses maisons du Havre. En 1748, « la maison Foache, établie au Havre,
sous la raison sociale Veuve Foache et Fils », établit un comptoir
familial à Saint-Marc. Cet établissement était situé à la rue Dauphine, non
loin du Fort Bergerac (Bégirac) qui malheureusement n'a pas résisté aux assauts
du temps. La rue Dauphine est devenue aujourd'hui rue Nissage Saget.
Un Rochelais, du nom d'Aimé-Benjamin Fleuriau et arrivé à Saint-Domingue en
1729, a largement contribué au développement du commerce à Saint-Marc en
profitant avantageusement des installations portuaires et administratives de la
ville de Saint-Marc. Il possédait des habitations à la Croix des Bouquets, à
l'Arcahaie et Montrouis et ses activités, selon Jacques de Cauna, lui
assuraient un revenu annuel moyen de 100 000 livres, considérable pour
l'époque. En 1755, Aimé-Benjamin Fleuriau vendit ses habitations de Montrouis à
Jean-Pasquet de Lugé, un autre grand colon de son état dont le nom restera
désormais attaché à cette localité située à quelques kilomètres de la Ville de
Saint-Marc et appelée depuis Délugé.
Deuxième moitié
du XVIIIe siècle
Le début de cette période salue une ville en pleine expansion à tous les
points de vue. L'activité portuaire ne cesse de croître avec le volume du
trafic maritime. Ainsi la France, sur recommandation de son administration
coloniale, institua-t-elle un poste de Trésorier de la Marine à Saint-Marc.
Selon Moreau de Saint-Méry, repris par Françoise Thésée, le potentiel
d'affaires de la paroisse de Saint-Marc s'élevait à environ 693 habitations
recensées dont 16 sucreries, 420 indigoteries, 114 cotonneries et 143
caféteries alors que pour Gonaives les chiffres étaient de 3 sucreries, 135
indigoteries, 15 cotonneries et 50 caféteries.
Il convient de souligner que 90 % de toute la production de
l'Artibonite (connue à cette époque sous le nom de quartier de Saint-Marc)
destinée à l'exportation, transitait par le port de Saint-Marc. À l'inverse, la
quasi-totalité des besoins de la zone en provenance d'outre-mer, empruntaient
aussi la même voie.
D'autres importants secteurs d'activités s'ajoutaient à la liste des établissements :
de nombreuses guildives (distilleries artisanales) et différents types de
moulins, les forges etc. Parallèlement au commerce et aux affaires, on
s'intéressait aussi aux loisirs, à la peinture, au chant, aux danses classiques
et surtout à la musique. Partout le goût de l'élégance et du raffinement
s'emparait du colon. La société saint-marcoise s'enivrait follement de plaisirs
aux dépens de la classe servile ; elle constituait à tous égards une sorte
de microcosme de la société coloniale française de Saint-Domingue.
Sur le plan scolaire, la situation à Saint-Marc reflétait celle de toute la
colonie. L'instauration d'un système d'enseignement public ne faisait pas
partie des vraies préoccupations de l'Administration coloniale, plutôt tournée
vers les affaires. Selon Moreau de Saint-Méry, les habitants ne cessaient
pourtant de réclamer des écoles publiques et des moyens d'éducation. Les riches
colons envoyaient leurs enfants dans les collèges de France ou faisaient venir
des précepteurs de ce pays.
La recherche effrénée de richesses sur fond de plaisir dont faisaient
montre les colons de Saint-Marc, ne les empêchaient pas d'entretenir une
préoccupation soutenue pour l'aménagement physique et l'assainissement de leur
milieu de vie. Ils ont ainsi obtenu pour leur ville : la construction de
canaux, des travaux d'assainissement des eaux usées et des boues résiduaires,
l'amélioration des routes, de nouveaux plans d'urbanisme, la réfection de
certains endroits publics etc. Les négociants et les gérants des grandes
maisons commissionnaires de France, installés à Saint-Marc, ont amélioré le
panorama urbain par la recherche de plus en plus de goût dans la construction
de leurs maisons. C'est le cas des négociants bordelais, de la société
Saint-Macary, de Jean-Jacques Bretton-Deschapelles. En somme, un ensemble de
travaux de réfection, de constructions et d'infrastructures municipales qui ont
contribué au relèvement de la valeur esthétique et architecturale de la ville.
Plan de la
Ville coloniale
Un plan de la ville daté de 1785, qui figure à la Bibliothèque Nationale de
France, fournit de précieuses informations sur la vieille cité coloniale telle
qu'elle était à la veille des terribles événements qui allaient embraser
Saint-Domingue.
Saint-Marc et
la Guerre de l'indépendance américaine
L'histoire de Saint-Marc foisonne d'événements dignes de mention. La ville
et son terroir ont un passé glorieux comme l'atteste le rôle qu'elle a joué
dans la bataille de Savanah.
Pour répondre à l'appel des révolutionnaires américains dans leur lutte
contre l'Angleterre, la France dépêcha à Saint-Domingue un ancien Gouverneur de
la colonie, le comte Charles-Henri d'Estaing en vue de recruter des volontaires
disposés à se battre aux côtés des colons anglais. La ville de Saint-Marc fut
justement le lieu de rassemblement et de départ d'un contingent de 1 500
affranchis, entre autres troupes, qui s'illustra brillamment aux champs de
bataille de Savannah et de Yorktown. Il est important de souligner la
participation des natifs du quartier de Saint-Marc à la Guerre de
l'indépendance américaine. Selon le docteur Clément Lanier, on retrouvait parmi
les blessés revenus de la campagne militaire, Césaire Savary de Saint-Marc, 23
ans, Christophe Mornet des Gonaives, 30 ans, Barthélemy-Médor Icard de
Petite-Rivière de l'Artibonite, 26 ans.
La famille Icard s'était surtout enracinée à Saint-Marc ou elle comptait de
nombreux membres des deux sexes. Le vénérable Brun Icard, père de Bruny,
Paulette et Madame Augusta (mère de Robert, Carl et Thérèse Erié).
Assemblée de
Saint-Marc
La formation de l'Assemblée de Saint-Marc a engendré de nombreux troubles
sociaux et politiques dans la colonie. Les protagonistes du mouvement avaient
choisi de siéger dans la ville de Saint-Marc. Au nombre de 212, les députés
élus des trois provinces du Nord, de l'Ouest et du Sud, étaient convoqués à
Saint-Marc pour le 25 mars 1790 et 15 avril, sous la présidence de Thomas
Millet, ils se constituèrent en « Assemblée Générale de la Partie française
de Saint-Domingue ».
En procédant ainsi, les députés ont orchestré un véritable coup de force à
l'ordre colonial car l'autorisation royale ne stipulait que la constitution
d'une simple Assemblée coloniale. Se prétendant au-dessus du Gouverneur
général, l'Assemblée de Saint-Marc multiplia les décisions les plus
révolutionnaires. Elle prit en charge la gestion de la marine, des domaines de
la guerre et de la diplomatie. Après avoir publié le 28 mai 1790 ses propres
lois constitutionnelles sur la colonie, elle informa tous les décrets et
instructions pris par l'Assemblée Constituante de France. L'Assemblée de
Saint-Marc décida d'ouvrir les ports de la colonie aux étrangers et fit savoir
que Saint-Domingue devait être indépendante.
Une forte odeur de guerre civile flottait dans l'air. À Saint-Marc même,
plusieurs affrontements sanglants entre partisans de l'Assemblée (Pompons
rouges) et représentants du roi (Pompons blancs) préludaient à un chaos.
Le gouverneur Peynier et le colonel Mauduit tinrent à Port-au-Prince un
conseil de guerre et décrétèrent la dissolution de l'Assemblée de Saint-Marc.
Devant son refus d'obtempérer, les représentants du roi lancèrent les troupes
(900 soldats) aux trousses des 85 députés autonomistes restants qui, à cette
annonce, se réfugièrent sur « Le Léopard », un bateau de guerre alors
en rade à Saint-Marc. Sous la conduite de leur président, les députés
choisirent de se rendre en France pour plaider leur cause devant l'Assemblée
Constituante plutôt que de se livrer.
Le XIXe
siècle
Des personnalités historiques sont enterrées à Saint-Marc : le général
Gabart, héros de l'Indépendance, Les présidents Philippe Guerrier et Nissage
Saget.
Administration
La commune est composée des sections communales de :
- Délugé (dont le quartier « Montrouis »)
- Bois Neuf
- Goyavier
- Lalouère ou les Hauts de Saint-Marc
- Bocozelle (dont la localité de Pont-Sondé)
- Charrette
Elles sont toutes rattachées à la ville de Saint-Marc.
La ville de Saint-Marc (appelée aussi cité de Nissage Saget) est dirigée
par un conseil municipal de trois membres dont le maire titulaire tandis que
chacune des sections communales est administrée par un Conseil de la Section
Communale ou CASEC.
Selon la Constitution haïtienne de 1987 (en vigueur), le conseil municipal
devrait être assisté d'une Assemblée Municipale composée de représentants des
Sections Communales. Pour les Sections Communales, les décisions des CASEC
doivent être ratifiées par les ASEC ou Assemblées des sections communales.
La Vice-délégation, anciennement appelée préfecture (jusqu'en 1986), a son
siège dans la Ville et représente le Président de la République au niveau de
l'arrondissement de Saint-Marc (Ensemble des communes de Saint-Marc, de
Verrettes et de la Chapelle).
Différentes administrations déconcentrées de l'État existent dans la
commune et siègent dans la ville : la Direction générale des impôts (DGI),
le Bureau Régional des Travaux publics, Transports et Communications (TPTC), le
Bureau Régional de l'Électricité d'Haïti (EDH), le Bureau Agricole Communal
(BAC), le Bureau de l'Administration portuaire nationale (APN), le Bureau
Régional de l'ONA (Office National d'Assurance), la Bibliothèque
municipale, etc.
Une firme privée, la SESAM, détient le monopole de l'exploitation de l'eau
dans l'espace urbain à la suite de la loi sur la réforme de l'eau et grâce aux
contrats et autres concessions accordés par la DINEPA.
Desserte routière
Saint-Marc est située à 100 kilomètres de Port-au-Prince, la capitale, et à
50 kilomètres de la ville des Gonaives. Toute la Ville est traversée du nord au
sud par une des plus importantes routes du pays : la Route Nationale 1.
Cette route emprunte, dans sa traversée de Saint-Marc, la principale artère
commerciale de la ville : la rue Louverture.
Comme la quasi-totalité des villes haïtiennes, Saint-Marc s'est développée
autour de la fonction portuaire. Le port est ouvert au commerce extérieur. Le wharf est localisé en plein centre historique. Les
activités portuaires et le trafic routier qu'elles génèrent, sont en conflit
avec les activités urbaines ; elles ont même un impact négatif sur
l'environnement urbain.
Utilisation de l'espace urbain
La cité de Saint-Marc sert de support à de multiples activités économiques
regroupées en quartiers spécialisés. La croissance démographique et l'arrivée
non contrôlée d'immigrants posent de sérieux problèmes en matière de
ravitaillement, de logement, de salubrité, d'assainissement, de chômage et de
criminalité. Il y a une place publique, une salle de spectacle, un parc de
football, sept night-clubs, deux marchés communaux et un abattoir.
Niveau de développement humain
Selon la Carte de pauvreté d'Haïti, Saint-Marc constitue une commune mal
classée si l'on considère les conditions de vie de sa population en terme
d'accès à l'éducation de base, à la santé, à l'eau courante et à
l'assainissement.
Éducation
Pour le premier indice, c'est le département de l'Artibonite en général qui
connaît un accès défavorable à l'éducation de base et Saint-Marc présente
également une forte carence en ce domaine. D'ailleurs, les résultats officiels
en taux de réussite lors des cinq dernières années s'avèrent déplorables: moins
de 10 % en moyenne.
Santé
Le département de l'Artibonite se révèle aussi mal classé en matière de
services de santé. En dépit de la prise en charge administrative de l'hôpital
Saint-Nicolas par une puissante ONG américaine et la supervision des
dispensaires par le Bureau Régional de l'UCS (Unité Communale de Santé),
Saint-Marc occupe une place modérément faible et se classe parmi 12 des quinze
communes du département dont les rangs varient entre « extrêmement
faible », « très faible » et « faible ». Selon l'Unité
de Coordination du Programme National d'Alimentation et de Nutrition du MSPP
(Ministère de la Santé et de la Population), l'insécurité alimentaire y est
fort élevée avec un taux de prévalence qui varie entre 51 % et 60 %.
La malnutrition chronique s'élève, quant à elle, à un taux de 29,6 %.
Eau
Quoique Saint-Marc ne soit considérée comme une région aride, la
disponibilité en eau courante (ou eau potable) s'avère assez précaire sur le
territoire communal. Saint-Marc n'est pas classée parmi les 26 communes (sur
133) qui ont une accessibilité plus ou moins satisfaisante en eau courante.
D'ailleurs, la forte densité démographique a provoqué un déséquilibre dans la
disponibilité en eau que même la gestion assumée par la firme franco-haïtienne
SESAM (Société des Eaux de Saint-Marc)n'arrive à endiguer. Plus de 60 %
des domiciles urbains, sans compter les quartiers périurbains, ne sont pas
raccordés au réseau de distribution actuel. À peine 20 % de la population
rurale de Saint-Marc consomme l'eau à partir d'un SAEP (Système d'adduction
d'eau potable) indépendamment de la fiabilité de sa structure.
Assainissement
Le peu de services publics d'assainissement devrait être fourni dans chaque
commune par le pouvoir municipal ou, comme le prescrit la loi sur la réforme de
l'eau de 2009, par la DINEPA (Direction Nationales de l'Eau Potable et de
l'Assainissement), via SESAM. La gestion des ordures ménagères, de l'épuration
des eaux usées, de la collecte des déchets solides et des excrétas pose de
sérieux problèmes environnementaux et sanitaires au niveau de la Ville de
Saint-Marc et des quartiers périurbains. Les déchets de toutes sortes sont
déversés dans les canaux de drainage, les égouts ou tout simplement sont
déposés sur les trottoirs des rues provocant la présence d'immondices sur le
pavé. Lors des pluies, cette situation complique non seulement le blocage des
canaux d'évacuation des eaux, l'éparpillement des détritus sur la chaussée,
mais aussi contribue beaucoup à la pollution marine. La pollution de la nappe
phréatique par la filtration des excréta contenus dans les latrines constitue
une autre menace de santé publique et d'hygiène pour la population de toute la
ville.
Culture et loisirs
Saint-Marc offre une large gamme d'activités de détente et de
divertissement, desservies par des endroits les plus divers.
La Place Philippe Guerrier a beaucoup perdu de son allure avec le temps et
surtout le retrait de toute initiative d'entretien. Jusqu'à la fin des années
80, elle a été une espèce de jardin public qui faisait la fierté des habitants,
un lieu de promenade et de jeux pour les enfants, de rendez-vous amoureux pour
les jeunes, de repos, de rencontre et de bavardage pour les vieux. Elle était
utilisée également pour des activités culturelles et festives.
Les plages sont très prisées par les Saint-Marcois ; les plus
fréquentées sont Amani et Grosse Roche situées toutes deux sur le littoral
urbain. Mais les plus magnifiques activités balnéaires se pratiquent un peu
plus au sud en-dehors de la ville, dans la section communale de Délugé. On y
trouve les sites classés parmi les plus attrayants et confortables du pays:
l'hôtel Xaragua et les clubs resort Indigo et Moulin sur Mer.
Les boites de nuit pullulent à Saint-Marc mais seulement trois tiennent le
flambeau: Club 2000, Kay Grégoire et La Brise. Des soirées dansantes ont lieu
également sur la piste de Le Corsaire Night Club et dans les enceintes des
hotels Le Gou-T, La Colline ou Rose Garden, mais seulement lors des grandes
occasions comme le Jour de l'An ou le jour de la Fête Patronale de Saint-Marc (25
avril). D'autres boîtes dansantes, Vénus et Petit Club (autrefois club
multisport), se partagent le public adolescent et ouvrent leurs guichets tous
les weekends.
Les lieux les plus convoités par les Saint-Marcois sont les deux
restaurants nocturnes situés à Pivert: Kay Foun et Villane-Marie. Spécialisés
dans la préparation de mets de qualité à base d'ingrédients locaux, ils
affichent un cadre et une ambiance typiquement haïtiens semblables à ceux du
bon vieux temps des années 70 et 80, ce qui leur donne une allure quelque peu
exotique dans le panorama local actuel et attire en même temps la plupart des
expatriés qui surpeuplent les ONG de la région et alentour.
Enfin l'endroit le plus singulier de cette catégorie s'appelle Le Troquet,
lui aussi situé à Pivert, car multifonctionnel et multiévénementiel. Il s'agit
d'un centre culturel doté à la fois d'un théâtre, d'un restaurant, d'une salle
de conférence ou de spectacle et prolongé d'une cour protégée par toutes sortes
de plantes (arbres et fleurs) qui ajoutent une certaine fraîcheur et une
certaine discrétion à l'endroit.
Associations
Le CIDeCS ou Centre d'Initiatives pour le
Développement de la Commune de Saint-Marc est une association à buts non
lucratifs, fondée en 2002, et dûment
enregistrée au ministère des Affaires sociales en Haïti sous le label STC -
03621 en 2005.
Le CIDeCS travaille en partenariat avec l'association sœur "Le CIDeCS
Haiti-Belgique", elle-même fondée en 2006 dans la ville de Nivelle,
Belgique.
Le CIDeCS belge est dirigé par Jacques Sartiaux et le CIDeCS haïtien par
Harold Errié.
En juin 2006, le CIDeCS a réalisé avec le concours de l'organisation belge
ENERGY ASSISTANCE un projet d'électrification dans le village de Badomo (Barbe,
Dorval, Moreau) à l'est de la commune de Saint-Marc.
Entre 2007 et 2008,
le CIDeCS a réalisé un projet d'adduction d'eau potable dans les Hauts de
Saint-Marc avec l'aide conjointe de la Ville de Paris
via Aquassistance et celle de l'USAID
via CHF International. Les bénéficiaires sont les habitants des villages de
Barbe et de Moreau. Aquassistance : numéro d'été
2011 de la Revue "Actions"
Médias
Les principaux mass médias de Saint-Marc se trouvent concentrés dans la
Ville. Ce sont pour la plupart des stations de radio et des stations de
télévision. Les plus connues sont : Radio Tête à Tête, Radio LJS, Radio Delta
etc. et Télé Dinasty, Télé Quisqueya, Télé LJS, Télé Amani-y...
Personnalités
Personnalités
- Dr Ulrick Noel Avocat ecrivain et Vice President de cour de Cassation. 1980
- Isaac Noel speculateur et notable de Saint Marc proprietaire de L'habitation Piatre 1937
- Me Bayard Vincent, Avocat Ancien Ministre de la Justice 1991
- Me Jean Supplice, Avocat et Ancien Vice Président de l'Assemblée Constituante de 1987
- Jean Baptiste Pointe du Sable (1745-1818), fondateur de la ville de Chicago
- Hector Hyppolite (1894-1948), peintre
- Marc Bazin (1932-2010), Premier ministre et président de la République d'Haïti
- Georges Jean-Jacques Smarck Michel (1937-2012), Premier ministre d'Haïti
- Vivian Barbot (née le 7 juillet 1941 à Saint-Marc syndicaliste, féministe et femme politique québécoise
- Garcelle Beauvais (née en 1966), actrice expatriée aux États-Unis
- Nissage Saget, président d'Haïti au XIXe siècle (1869 - 1874)
- André J. Rolles, Magistrat- (1912-1985)
- Clovis Désinor, Ministre des Finances en 1969, Membre de Les Griots- (1914-2001)
- Leorc Pierre Gilles, Directeur de commerce du Nord et ensuite de l'Artibonite, poète et dramatique
- Elie Pierre Gilles, Avocat et enseignant
- Poteau Emmanuel Maurice, Directeur département de l'éducation nationale
Sport
Deux clubs sportifs spécialisés dans la pratique du football, dominent le panorama sportif de la Ville de Saint-Marc
et d'Haïti. Fondés respectivement en 1970 et
1974, ils sont affiliés à la Fédération haïtienne de
football (FHF) et se partagent la masse sociale du football local. Ce
sont le Tempête FC et le Baltimore SC, pourtant classés tous deux parmi les
clubs les plus titrés du Championnat national.
Il s'agit également des deux uniques rescapés de l'ancienne ligue
saint-marcoise, l'USSSM (Union des Sociétés Sportives Saint-Marcoises), fondée
le 12 décembre 1950 et vainqueur en deux occasions (1976 et 1979) de
l'Interrégionale ou Coupe 3 juillet.
Les deux clubs manquent totalement de structures associatives,
administratives et financières. L'amateurisme des organes directeurs ne
concorde nullement à la dimension (quoique embryonnaire) de
professionnalisation qui secoue les deux clubs. Sans plan d'action et
infrastructures propres, les deux clubs continuent à évoluer dans l'enceinte du
Parc Levelt qui offre une capacité de 6 000
places assises environ.